Le massif des Monges (2115 m) est situé au nord des Alpes de Haute-Provence, entre Digne-les-Bains et le Lac de Serre-Ponçon. Ce territoire, au relief contrasté est un ensemble de sommets culminant autour de 2000 m (les Monges 2115 m, la Laupie, 2025 m, les Cloches de Barles autour de 1900m), de grandes crêtes dénudées, soufflées par le vent, sont autant de belvédère sur les vallées et les hectares de forêts dispersées tout autour.
De là-haut, le regard se perd des parois calcaires du Devoluy aux sommets enneigés de l’Oisans en passant par les cimes du Mercantour, le plateau de Valensole et le massif de la Sainte Victoire.
Grâce à la diversité géologique des sols, à l’activité pastorale (transhumances depuis le Moyen Age) et à sa situation entre Provence et Dauphiné, les Monges accueillent une vie végétale et animale d’une grande richesse. Ce désert, bout du monde aux étendues solitaires est le refuge des chamois, bouquetins.
Ici, le loup présent depuis une vingtaine d’année trouve la nourriture nécessaire à sa survie : sangliers, chevreuils, chamois, mouflons, cerfs…
D’autres espèces emblématiques cohabitent également sur ces crêtes : tetras lyre, aigle royal, vautours…
Depuis le haut Moyen Âge, à l’initiative de grands monastères (abbayes de l’Ile-Barbe à Lyon et de Saint-Victor à Marseille), la transhumance conduit les troupeaux de la plaine à la montagne pour 3 mois, de la Saint Jean (24 juin) à la Saint Michel (29 septembre). Cette activité économique ancestrale a profondément marqué la culture et les paysages des Monges.
Extrait du témoignage de Gilbert Audemar, berger à Clapouse :
Indescriptible ! C’est le seul mot qui me vient lorsque j’essaye d’expliquer le plaisir que je peux éprouver à Clapouse, seul dans le massif des Monges à 1700 mètres, entouré de mes chiens, de ma trentaine de chèvres, de mes deux ânes et de mes 2500 brebis
Parti à la lueur de la frontale de Briancon, petit hameau situé avant le village d’Authon, j’ai assisté à la naissance de l’aube sur les pentes sud de la crête de Dormeilleuse ; sentiment d’être seul au monde dans un monde au-dessus du monde.
Le sentier suit ensuite la crête du clôt des Martres, puis celle du Raus jusqu’au sommet de Costebelle ou je retrouve le soleil et l’absence de vent. De cette antécime des Monges à peine 10 mètres plus bas, le paysage s’ouvre magnifiquement sur le Mercantour et la douceur des chaumes dorées au soleil d’automne.
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