D'Arica à Valparaiso, le long de la côte Pacifique

 

1600 kms de bus et 31 heures de voyage le long de la côte pacifique permettent de quitter l’ Altiplano andin pour relier l’ancien plus grand port du pacifique, Valparaiso .

Ce moment du voyage permet de mesurer l’immensité du Chili et de se nourrir de ses paysages sauvages, de ces villes improbables surgies au milieu d’un océan de sable. D’Arica à Valparaiso en passant par La Serena, le temps prend ici une autre mesure…. Le point d’orgue de cette longue étape et la re-découverte de Valparaiso.
Son ambiance artistique est palpable dans toute la ville et ici plus qu’ailleurs on ressent son âme, on la touche, on la palpe, on la voit…
Ville en ébullition dans un joyeux bordel, tout semble encourager le développement de la créativité et de l’originalité. Ici à Valparaiso, l’art vit à l’air libre.
Bien avant la construction du Canal de Panama, les marins, après avoir franchi le Cap Horn, jetaient l’ancre dans sa baie exotique afin de remplir les cales des navires d’étain, de cuivre et d’argent, tant de matières premières chiliennes… et finissaient de noyer leur épuisement dans les vapeurs alcoolisées des bars et trouvaient du réconfort entre les bras des femmes de joies.
Valpo, véritable amphithéâtre se dressant sur une large baie semble avoir été jetée par un magicien fou. Depuis le centre, lorsque l’on emprunte l’un des nombreux funiculaires qui, dans des angles improbables, gravissent les chaotiques collines cernant la ville, il est en effet impossible de dégager une quelconque logique d’ensemble.
Ruelles labyrinthiques, cases en tôle ondulée construites sur des pentes vertigineuses, potagers éparpillés, chapelets de linge… Tout déstabilise ici à Valparaíso. Mais, surtout, tout enchante. Car elle est unique !