Au pied des aiguilles de Chamonix

Au pied des aiguilles de Chamonix

Lorsque deux aristocrates anglais répondant aux doux noms de Windham et Pococke débarquent en 1741 dans la vallée, personne n’imagine encore que cet événement sera le point de départ de l’histoire à la renommée internationale de cette vallée. Dès leur retour ils publient des récits enthousiasmés de cette vallée secrète. Chamonix s’appelle encore Chamouny et ses glacières recèlent des démons.

La vallée de Chamonix va tout doucement entrer dans une nouvelle ère, l’ère du tourisme.

Horace Benedicte de Saussure, savant genevois, ne cesse d’admirer depuis les hauteurs du Salève le sommet du Mont-Blanc et promet aux premiers hommes qui fouleraient la cime une récompense financière. Nous sommes en 1760… Il faudra attendre 26 ans, plus précisément le 8 Août 1786, pour deux chamoniards passent à la postérité: le cristallier Jaques Balmat et le médecin Gabriel Paccard. La conquête du mont Blanc achève de démystifier les cimes qui dominent la vallée et scelle le destin du petit bourg de montagne.

Se succèdent nombre de personnalités dans la vallée: Victor Hugo, Georges Sans, Pasteur, Pierre et Marie Currie. Chamonix, pas encore appelé « Cham » est devenue « the place to be ».

En Janvier 1924, sont organisés les premiers Jeux Olympiques d’hiver, qui offriront une promotion extraordinaire à la vallée alpine.

A cette occasion, Chamonix connaît dès lors un développement fulgurant avec la construction de nombreuses remontées mécaniques dont les célèbres téléphériques des Glaciers et de Planpraz, suivis de ceux du Brévent, de l’Aiguille du Midi et de la Flégère.

Aujourd’hui devenue ville et point de passage privilégié avec l’Italie via le tunnel du Mont-Blanc, Chamonix ne cesse de se développer et n’arrive plus à trouver son équilibre entre l’essor touristique et routier et la préservation d’un environnement exceptionnel.

La saison d’automne est magique là haut; le ciel bleu azur et les couleurs orangées des mélèzes confèrent aux paysages de montagne une touche magique.

Un de ces endroits magiques pour la contemplation et la rêverie se trouve au dessus du balcon nord reliant le Plan de l’Aiguille au Montenvers.

On y accède en partant de la vallée ou en prenant le premier tronçon de l’Aiguille du Midi jusqu’au Plan de l’Aiguille.

À une époque où tout est de plus en plus planifié, programmé, organisé, pouvoir se perdre sera bientôt un délice et un luxe exceptionnels.